2. Les principaux
accidents en mer (suite)
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2.4
Les accidents barotraumatiques*
*Barotraumatiques : Accidents
dû à la pression
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• Le placage de masque
Pendant
la descente, la pression comprime le volume intérieur du masque qui va
se plaquer sur le visage du plongeur. Si ce dernier n’a pas soufflé
pas dans son masque pour équilibrer, il peut y avoir alors des
douleurs oculaires et nasales ainsi que des troubles de la vision. La
conduite à tenir face à ce type de détresse sera d'aller chercher la
victime, puis de traiter le saignement nasale (en effectuant une
compression). Une fois le saignement stoppé envoyer la victime
consulter un ORL ou éventuellement vous pouvez demander un avis
médical au centre 15.
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•
Surpression Pulmonaire (uniquement pour les plongeurs en bouteille)
Un des
accidents les plus graves: toujours sous l'effet de la pression, l'air
présent dans les poumons se dilate lors de la remontée, provoquant
ainsi des lésions pulmonaires. La victime ressentira de la simple gêne
respiratoire à l'état d'inconscience en passant par les crachats
sanguinolents (sang très rouge puisqu'il sera très chargé en O²).
Après avoir récupéré la victime, il faudra la
mettre sous inhalation d'oxygène (O²) puis immédiatement
alerter les secours médicalisés (15) qui évacueront la victime sur un
hôpital muni d'un caisson hyperbare. |

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•
Accident des Sinus / de l’oreille
Les sinus sont
des cavités osseuses de la boîte crânienne qui communiquent avec les
fosses nasales. Si la victime est enrhumée cette communication
sinus-nez peut être obstruée empêchant ainsi la manœuvre d'équilibrage
de la pression interne-externe. La victime se plaindra de très
violents maux de têtes ou parfois du haut de la mâchoire et peut
éventuellement présenter un saignement de nez (éclatements de
vaisseaux sanguins). Vous ne pourrez pas agir grandement à votre
niveau. Il faut donc envoyer la victime consulter un ORL après avoir
demander un avis médical au centre 15.
De même pour
l’oreille où la communication nez-oreille s’effectue avec la trompe
d’eustache. les risques peuvent aller jusqu’à la crevaison des
tympans. |

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•
Dilatation des gaz intestinaux (uniquement pour les plongeurs en
bouteille)
Lors de la
remontée, il peut arriver que les gaz qui se sont formés à cause de la
digestion, peuvent se dilater dans le ventre de la victime. Cette
dilatation provoquera des douleurs abdominales à la victime semblables
à une colique. Il faut donc l'allonger ou la laisser se mettre dans la
position la plus confortable pour elle et demander un avis médical au
centre 15, qui selon le diagnostic qu'il fera enverra la victime en
caisson hyperbare pour recompression ou non.
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2.5
Les éraflures, plaies et coupures diverses |
Quelque soit la nature de la plaie, il conviendra de toujours avoir
les mains lavées ou protégées par des gants à usage unique lors du
soin.
Si vous avez à faire face à une plaie avec des grains de sable,
il est conseillé d'utiliser de l'eau oxygénée comme antiseptique. Tout
simplement car l'eau oxygénée à tendance à mousser légèrement sur la
plaie que l'on nettoie et, cet effet aura pour conséquence de
« décoller » plus facilement les grains de sable collés à la peau
lorsque l'on y passera une compresse.
ATTENTION !
Il
existe 3 types de familles d'antiseptique. Il faut garder à l'esprit
que tous mélanges entre un produit d'une famille et un produit d'une
autre famille est absolument interdit !
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Ces 3 familles sont les suivantes :
Les iodés :
•
la Béthadine
(particulièrement recommandé dans le traitement des hémorragies mais
attention, elle interdite aux personnes allergique à l'iode)
• l'alcool iodé
Les chlorés :
•
le Dakin (ou eau
de Dakin)
•
l'Hexomédine
(idéal puisqu'il est absolument incolore)
Les mercuriels :
•
l'Éosine (ou
Éosine Aqueuse)
•
le Mercryl
•
le Mercurochrome
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